Y793605 (Crédit photo : NASA)

Yamato 793605

chute observée trouvaille

Date :
Lieu :
Poids :
Age :
Type :

1979
Yamato Mountains (Antarctique)
16 g
200 millions d'années
Shergottite
(intermédiaire, ultra-mafique, poecilitique)

Y793605 a été découverte en Antarctique sur le site de Yamato Mountains en 1979. Initialement classée comme une diogénite (classe de météorites provenant vraisemblablement de l'astéroïde Vesta), son origine martienne fut seulement découverte en septembre 1995. La croûte de fusion est bien visible par endroits.

Y793605 est une orthopyroxénite, et elle a donc été classée parmi les shergottites lherzolitiques. La météorite est principalement composée de pyroxènes (60 %, principalement pigeonite) et d'olivine (35 %), accompagnés de plagioclases choqués en maskelynite (5%), et d'une petite quantité de minéraux opaques (chromite, ilménite).

Cette météorite est très similaire, d'un point de vue minéralogique, avec deux autres pierres martiennes, ALHA 77005 et LEW 88516, qui ont pourtant échoué à l'autre extrémité du continent Antarctique. Il est cependant peu probable que Y793605, ALHA 77005 et LEW 88516 soient issus de la fragmentation d'une seule et même pierre au moment de la traversée atmosphérique.

Comme dans le cas d'ALHA 77005, deux lithologies ont été identifiées. La première (pœcilitique) comprend des larges oïchocristaux de pyroxènes entourant des chadocristaux d'olivine et de chromite. La maskelynite est assez rare. La deuxième lithologie (non-pœcilitique) est caractérisée par la présence d'olivine, de maskelynite et de pyroxènes en quantités plus ou moins égales. Une partie relativement importante de la météorite est constituée par un matériau vitreux, qui forme des enclaves ou des veines. Il s'agit probablement d'un verre issu de la fusion du matériau rocheux original au moment de l'impact. Y793605 a été intensément altérée, comme le prouve la présence de cristaux blancs allongés (évaporites).

Y793605 est âgée de 200 millions d'années. La météorite a été éjectée de la surface martienne il y a environ 4 millions d'années (age d'exposition). Elle est ensuite restée prisonnière des glaces de l'Antarctique pendant 35 000 ans avant d'être finalement récupérée. Son séjour terrestre a duré bien moins longtemps que celui d'ALHA 77005 (environ 200 000 ans).

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