Suite à la perte consécutive des deux sondes de la mission Mars Surveyor 98, la NASA est en train d'effectuer une refonte complète de son programme d'exploration martien. Si l'orbiteur de la mission Mars Surveyor 2001 doit toujours s'envoler vers Mars à la date prévue, il n'en est pas de même pour l'atterrisseur. Celui ci a la malchance d'être une copie carbone de Mars Polar Lander. La cause de l'échec de Mars Polar Lander ne sera jamais connue avec certitude, à cause de l'absence de données télémétriques pendant la phase d'atterrissage. Mais, d'après plusieurs commissions d'enquête de la NASA et du JPL, Mars Polar Lander était criblé de défauts et l'atterrisseur de la mission Mars Surveyor 2001 aurait hérité des vices de son aîné. Par prudence, son lancement a donc été annulé pour le créneau de 2001, alors qu'il était déjà à moitié construit ! L'avenir de l'atterrisseur est sombre et incertain et il sera sans doute démantelé en une réserve de pièces détachées pour les futures sondes. Tout ce qui est rapporté dans cette page l'est donc probablement en vain ... ObjectifsL'objectif de cette mission concernait l'exploration des hauts plateaux de Mars, en particulier l'étude de la surface d'un point de vue géologique et historique, en relation avec le thème principal du programme Mars Surveyor de la NASA : l'eau. L'atterrisseur de Surveyor 2001 doit également permettre de valider un certain nombre de nouvelles technologies (atterrissage de précision, fabrication de carburant in situ) et de préparer l'exploration de Mars par des humains (étude de l'environnement radiatif, du sol et de la poussière). La missionLa période de lancement pour l'atterrisseur de la mission Mars Surveyor 2001 devait débuter le 5 avril 2001 et se prolongera pendant 20 jours jusqu'au 24 avril 2001. Le lanceur utilisé sera une fusée Delta II 7425. Pendant le voyage vers Mars, qui durera 9 mois, l'atterrisseur sera protégé par un bouclier. La première manuvre de correction de trajectoire aura lieu 8 jours après le lancement, et il y en aura quatre en tout. Les communications avec la Terre se feront grâce à l'antenne à faible gain (LGA) ou à gain moyen (MGA) de l'étage de croisière. En tenant compte des contraintes qui pèsent sur le site d'atterrissage, celui ci sera sans doute limité aux régions dont l'altitude est inférieure à 2,5 km au dessus du niveau moyen de référence et dont la latitude est comprise entre 15° S et 15° N (régions équatoriales). L'arrivée sur Mars aura lieu entre le 16 janvier 2002 et le 5 février 2002. Elle est actuellement prévue pour le 22 janvier 2002. Ce sera alors la fin de l'été dans l'hémisphère sud (Ls = 310). Si l'atterrisseur et l'orbiteur partent tous les deux au début de leur fenêtre de lancement respective, l'atterrisseur atteindra la planète rouge 37 jours après l'orbiteur. Il atterrira en utilisant un parachute (hérité de Pathfinder) ainsi qu'une rétrofusée (fonctionnant avec de l'hydrazine) et un radar de descente. L'atterrissage sera donc beaucoup plus doux que celui de Pathfinder ! La contamination du site d'atterrissage par les rétrofusées est inévitable. Cela ne pose cependant pas de problèmes, car ce type de contamination est bien connu depuis les atterrisseurs Viking. Pendant sa descente vers la surface martienne, l'atterrisseur devra fournir des images à haute résolution du site d'atterrissage, grâce à une caméra de descente. Celle ci sera d'une aide précieuse pour la caractérisation du site d'un point de vue géologique et pour la planification des opérations et des déplacements de l'astromobile. L'atterrisseur est également sensé démontrer la faisabilité d'un atterrissage de précision (10 km). La mission commencera avec le déploiement du robot, les tests vitaux et l'établissement d'une communication avec l'orbiteur (qui servira de relais avec la Terre). La charge des batteries commencera aussitôt que possible. La durée de vie de l'atterrisseur devrait être de 100 à 300 jours. L'atterrisseur transmettra ses données à l'orbiteur de Mars Surveyor 2001, qui passera au dessus du site deux fois par jour. La charge scientifiqueLa charge scientifique de l'atterrisseur est particulièrement impressionnante : on y trouve le paquet APEX pour les études géologiques, l'expérimentation MECA pour tenter de déterminer les dangers que présente l'environnement martien pour l'homme, l'expérimentation MARIE qui consiste à étudier la nature et le taux des radiations à la surface de Mars, l'expérimentation MIP pour la fabrication de carburant in-situ (cette expérience comporte elle même cinq modules différents, dont deux sont présentés ici en détails : MATE et DART). Il faut ajouter à cette longue liste la présence d'un cadran solaire (le premier à fonctionner sur une autre planète que la Terre) et une expérience entièrement conçue par un étudiant (The Student NanoExperiment Challenge). Enfin, la mission Mars Surveyor 2001 sera l'occasion pour le public de prendre part activement, et ce pour la première fois dans l'histoire de l'exploration spatiale, à une mission spatiale. Des étudiants pourront effectivement participer au contrôle du robot Marie Curie et du bras robotique qui équipe l'atterrisseur, dans le cadre du projet Red Rover Goes to Mars. L'atterrisseur emporte un package scientifique (APEX, Athena Precursor Experiment), qui n'est autre qu'une version réduite du package emporté par l'astromobile Athena lors de la mission de retour d'échantillons. APEX va permettre d'obtenir des images stéréo couleur de la surface de Mars et de déterminer la composition minéralogique des sols et des roches, histoire de mener à bien une étude géologique et climatique de la planète. Actuellement, le package se compose de quatre instruments scientifiques. Deux sont fixés sur un mât de 121 cm. A sommet de ce mât se trouve le PanCam et le miroir de renvoi du Mini TES, ce dernier étant monté à la base du mât. Le mât peut tourner sur 360°, et le système PanCam peut également s'incliner vers le haut ou vers le bas. Un autre instrument est accroché au bras robotique de l'atterrisseur (le spectromètre Mössbauer), et le dernier est transporté par l'astromobile marie curie (le spectromètre APXS). L'expérimentation MECA (Mars Environmental Compatability Assessment) a pour objectif de déterminer les dangers que représente la surface martienne pour l'homme. Elle va servir à caractériser la poussière et les sols, identifier les interactions indésirables avec les hommes et les systèmes électroniques et permettre le design des systèmes d'habitations et des combinaisons spatiales pour les sorties extra-véhiculaires (EVA). Il s'agira également de proposer des matériaux pour simuler le sol martien sur Terre. Voici les principales caractéristiques de la poussière martienne :
L'expérimentation MECA comprend quatre d'instruments différents, qui seront desservis en échantillons par le bras articulé de l'atterrisseur :
L' expérimentation MARIE (Martian Radiation Environment Experiment) va permettre de caractériser les radiations à la surface de Mars dans le but de déterminer les risques encourus par l'homme à la surface de Mars et de développer les contre-mesures appropriées. Les mesures concerneront les doses de radiations reçues en fonction du temps, avec une résolution de l'ordre de la minute, ainsi que l'étude du type de radiations (protons, neutrons, rayons cosmiques). L'objectif de cette expérimentation est audacieux. Il s'agit de valider les technologies permettant la production in situ de carburant à partir de l'atmosphère de Mars (ce qui permettra de réduire considérablement le coût et la masse d'une mission). Le principe de fabrication de l'ergol est assez simple et utilise la réaction de Sabatier (ce n'est pas la peine de vous éclipser !). Un réacteur va combiner du CO2 avec de l'hydrogène en présence d'un catalyseur (comme le nickel ou le ruthénium) pour donner du méthane et de l'eau suivant cette réaction : CO2 + 4 H2 -> CH4 + 2 H2O. Ce qui est intéressant, c'est que le CO2 proviendra de l'atmosphère martienne (celle ci sera d'abord compressée, liquéfiée, puis purifiée). L'hydrogène sera par contre emporté depuis la Terre, ce qui n'est pas vraiment un handicap car la quantité nécessaire n'est pas importante. Le méthane produit servira de combustible. L'eau, soumise à une électrolyse, libérera de l'oxygène (comburant) et de l'hydrogène qui sera ensuite réinjecté dans le circuit. Le moteur utilisé pour consommer ce carburant brûlera donc du méthane et de l'oxygène. Ce mélange a déjà été étudié et il présente de bonnes performances, mais sa plus faible densité explique qu'on lui préfère le couple hydrogène/oxygène. La réaction de Sabatier est bien connue, mais l'appareillage n'est pas encore sorti du laboratoire. Selon les travaux de Robert Zubrin (dont le projet Reference Mission est inspiré), un dispositif de 20 kg seulement et une source d'énergie de 300 watts fournirait 400 kg d'ergols. On voit donc que le réacteur n'est pas disproportionné en taille et en consommation par rapport à la masse d'ergols produit. La fabrication de carburant à partir de l'atmosphère martienne n'est donc pas une vue de l'esprit ! Voyons maintenant les différents modules du package MIP (Mars In situ propellant production Precursor) :
L'énergie solaire entre pour une part importante dans l'alimentation d'une sonde, et il est vital d'utiliser cette énergie de manière optimale. C'est une ressource très importante pour la fabrication de carburant in-situ, du pompage de l'air et de sa compression jusqu'à la liquéfaction et le stockage des produits obtenus. Pour cela, l'expérimentation MATE prévoit de tester plusieurs types de cellules, de mesurer leur performance mais aussi l'insolation globale et locale, la température des cellules et le spectre de la lumière pour connaître les longueurs d'onde les plus efficaces. De plus, les aérosols (poussière) présents dans l'atmosphère martienne peuvent diminuer l'intensité et altérer le spectre des rayons solaires qui arrivent au sol. MATE permettra de déterminer à long terme le rôle et l'influence des aérosols. MATE comprend cinq paires de cellules solaires différentes (silicium cristallin, amorphe, arséniate de gallium, etc), 2 ensembles de cellules solaires, 2 radiomètres (insolation directe et globale), 8 senseurs sensibles à la température et 2 spectromètres (300 à 1100 nm et 900 à 1700 nm). La taille et le coût des panneaux solaires sont des facteurs importants à prendre en compte. L'utilisation de cellules solaires très fine (film) permettra à la fois de réduire le coût et la masse de panneaux solaires. Des cellules de ce type sont testées par l'expérience MATE. Lors de la mission Pathfinder, les scientifiques ont noté une perte de 0,3 % par jour de la performance des panneaux solaires, à cause du dépôt continuel de la poussière martienne pendant les quatre premières semaines de la mission. L'expérimentation DART va permettre de quantifier ce dépôt, de déterminer les propriétés de la poussière accumulée, de mesurer la diminution des performances consécutif au dépôt et de tester plusieurs méthodes permettant d'enlever la poussière ! La poussière se dépose continuellement en temps normal, mais elle peut également s'accumuler à la suite d'évènements exceptionnels (tempêtes de poussières, activité de l'atterrisseur et de l'astromobile autour du site d'atterrissage). Le nettoyage périodique des panneaux solaires devient critique dés que la mission dépasse une certaine durée. Ce nettoyage doit être aussi simple que possible, et l'idéal serait qu'il soit réalisé de manière automatique, sans l'intervention des hommes (de façon à réduire autant que possible les sorties extra véhiculaires lors des missions habitées). L'expérimentation comporte une cellule solaire de contrôle, deux lots de cellules solaires pour les expérimentations et des capteurs pour mesurer la quantité de poussière accumulée, l'opacité et la taille des particules. DART comprend deux instruments, un microscope et d'un dispositif hérité de la mission Pathfinder (MAE Dust Coverage Monitor). Dans ce dispositif, la poussière s'accumule sur une plaque transparente et une cellule solaire située juste en dessous mesure la quantité de rayons solaires qui traversent la plaque. Trois cellules différentes sont utilisées, ce qui permet de quantifier la perte de luminosité pour trois bandes spectrales. On trouve enfin un capteur dont la tâche sera de localiser le Soleil par rapport aux panneaux solaires, de manière à étudier les effets de la poussière en suspension dans l'atmosphère. C'est bien beau d'observer l'accumulation de poussière, mais il faudrait peut être aussi songer à faire le ménage ! Dans un premier temps, on pourrait penser que le vent martien, lui même, lors de bourrasque, pourrait bien participer au nettoyage des panneaux solaires ! Comme la pression atmosphérique est faible, le vent doit souffler bien plus fort que sur Terre pour enlever une quantité significative de poussière. La vitesse minimale serait de 35m/s. Or, des vents soufflants au dessus de 15 mètres/s sont assez rares sur Mars (1% du temps). Il ne faut donc pas trop compter sur les vents martiens pour effectuer le boulot, même s'il peut effectivement agir en de rares occasions (grands vents, tourbillons). Les particules qui constituent la poussière martienne sont très fines, avec une taille qui avoisine le micron. Les forces d'adhésion sont très fortes, et l'attraction électrostatique va sérieusement compliquer la tache des dispositifs de nettoyage. L'expérimentation DART se propose d'en tester deux :
L'astromobile de Mars Surveyor 2001L'atterrisseur de la mission Mars Surveyor 2001 devait emporter avec lui une astromobile (Athena) capable de se déplacer sur de longues distances à la surface de Mars. Il devait être plus gros que Sojourner (l'astromobile de Pathfinder) et conçu pour aller beaucoup plus loin que lui (100 km contre 100 mètres pour Sojourner). Sa durée de vie était également supérieure (1 an contre les 7 jours théoriques de Sojourner). D'un poids de 60 kg et alimenté en énergie par des panneaux solaires, il ne pouvait fonctionner que le jour. Mais la NASA a en décidé autrement. La technologie nécessaire à la fabrication d'une batterie capable d'alimenter l'astromobile pendant toute la durée de sa mission n'est apparemment pas encore au point. L'astromobile coûtait beaucoup trop cher, sans compter la coupe budgétaire de 50 millions de dollars que le programme a subi (la somme a été réaffectée à la station spatiale internationale). Le robot Athena ne partira donc qu'en 2003. La mission Surveyor 2001 emporte à la place une astromobile identique à celui de la mission Pathfinder, et dénommé Marie Curie. Il devrait emporter l'un des instruments du paquet APEX, le spectromètre APXS. Un cadran solaire sur Mars !La sonde Mars Surveyor 2001 va être l'objet d'une grande première. Elle va effectivement transporter ce qui deviendra le premier cadran solaire à fonctionner sur une autre planète. Une fois que la sonde aura atterri et que l'orientation exacte du cadran aura été déterminée, celui ci pourra être utilisé pour suivre le passage des heures et des saisons sur Mars. Il faudra espérer que le cadran ne soit pas trop mal orienté, ni incliné de manière exagérée (l'un des pieds de l'atterrisseur pourrait toujours se poser sur une pierre un peu trop haute !). C'est la caméra panoramique de Mars Surveyor 2001 qui sera chargée de photographier de manière régulière le cadran solaire. Il se pourrait bien que ce cadran solaire devienne l'un des objets les plus photographiés de tout le système solaire. Des petits miroirs fixés sur l'anneau externe du cadran révéleront la couleur du ciel au dessus de l'atterrisseur, permettant ainsi de suivre les changements de couleur et d'aspect du ciel martien. L'heure martienne sera aussi consultable sur Internet. Un site web sera mis en place ou l'on pourra suivre la progression de l'ombre du piquet central sur une image virtuel du cadran. Le cadran, non content de donner l'heure, va également servir à l'étalonnage (contraste et teinte) de la caméra panoramique, grâce à différentes cibles : trois cercles différents (noir, gris et blanc) et aux quatre coins de marques de couleurs différentes (jaune, rouge, bleu et vert). Le cadran mesure 8 cm2 et pèse un peu plus de 60 grammes. Il sera fabriqué en aluminium, de manière à réduire au maximum son poids. Le métal anodisé sera noir et or. La surface qui portera les cibles pour le calibrage de la caméra PanCam sera constituée d'une sorte de caoutchouc siliconé. Les anneaux noirs, gris et blanc représentent les orbites de la Terre et de Mars, et les deux planètes sont figurées sous la forme de deux points bleu et rouge, dans leur position respective au moment de l'atterrissage de la sonde en 2002. Le Soleil est également figuré sous la forme d'un disque doré fixé au piquet central. Sur la face principale, on trouve le mot Mars retranscrit dans les principales langues utilisées par la majeure partie de la population terrestre (24 en tout), comme l'arabe, le braille, le chinois, le danois, l'anglais, le français, l'allemand, le grec, l'hébreux, l'italien, le japonais, le russe, le portugais, l'espagnol. Le sumérien et la langue maya y figurent aussi, car Mars a joué un rôle prépondérant dans ces cultures maintenant disparues. Les quatre côtés du cadran portent enfin, gravé sur des panneaux dorés, un message accompagné de nombreux dessins d'enfants (plus de 160 dessins, concepts et idées d'enfants ont été proposées pour la réalisation de ce cadran solaire). On peut y lire ses mots : "People launched this spacecraft from Earth in our year 2001. It arrived on Mars in 2002. We built its instruments to study the Martian environment and to look for signs of life. We used this post and these patterns to adjust our cameras and as a sundial to reckon the passage of time. The drawings and words represent the people of Earth. We sent this craft in peace to learn about Mars' past and about our future. To those who visit here, we wish a safe journey and the joy of discovery." Cela donne à l'ensemble un côté optimiste, avec cette naïveté et cette part de rêve caractéristique de l'enfance combiné à une vision d'un futur ou l'espace aura une large place dans le cur des hommes. Red Rover Goes To MarsL'astronaute John Glenn a annoncé lors d'une conférence donnée en avril 1999 que des étudiants âgés de 11 à 17 ans pourront réellement participer à la mission Mars Surveyor 2001 en contrôlant à distance l'astromobile Marie Curie et le bras robotique qui équipe l'atterrisseur ! Ce sera la première fois dans l'histoire de l'exploration spatiale que le public sera associé activement à une mission spatiale et au contrôle d'un véhicule situé sur une autre planète du système solaire. Certains étudiants travailleront avec les ingénieurs qui contrôlent le robot et ses déplacements, d'autres assisteront les membres de l'équipe scientifique chargée de recueillir et d'interpréter les données des instruments scientifiques. Ils partageront ensuite leur travail et les résultats avec le monde entier grâce à Internet. Des données provenant de Mars seront distribuées en temps réel dans chaque foyer, salle de classe ou centre scientifique. C'est le début d'un Internet planétaire ! Ce projet (Red Rover Goes To Mars) est une extension du projet Red Rover, Red Rover de la Planetary Society. Le projet Red Rover, Red Rover permet à des étudiants de contrôler à distance via Internet des robots miniatures (fabriqués en Lego !) sur des terrains qui simulent la surface martienne. 400 écoles de part le monde sont déjà équipées d'un robot et de l'installation qui va avec. La Planetary Society s'est également impliqué dans la mission Mars Surveyor 2001 avec un autre projet audacieux ... The Student NanoExperiment ChallengeUn emplacement a effectivement été réservé sur l'atterrisseur de 2001 pour une nano-expérience qu'un petit groupe d'étudiants (de 1 à 3 personnes, chacune étant âgée de moins de 18 ans) devra entièrement mettre un point. Les contraintes sont plutôt nombreuses, mais le jeu en vaut la chandelle pour celui ou ceux qui relèveront le défi et remporteront le concours. Ce n'est pas toujours les jours que l'on a la chance de concevoir une expérience qui partira et fonctionnera sur Mars ! L'objectif de l'expérience est de mieux comprendre comment l'homme pourrait vivre sur Mars. Nous allons le voir, le challenge n'aura rien d'évident. L'expérience doit tenir dans un cylindre en aluminium de 1 cm de diamètre et de 1 cm de haut (un dé à coudre quoi !). Elle devra être entièrement autonome. Elle ne pourra pas communiquer avec les systèmes de l'atterrisseur et ne recevra aucune alimentation électrique. Si l'expérience a besoin de courant, elle devra le fabriquer elle même grâce à un panneau solaire par exemple, en respectant bien sur les normes de sécurité et le design de la mission. Le tout devra peser moins de 3 grammes. Les résultats seront uniquement récupérés par l'intermédiaire de la caméra fixée sur le bras robotique. Bien entendu, les matériaux devront être choisis de manière à survivre au lancement, à de nombreux mois dans l'espace, à l'atterrissage et à quelques semaines au moins sur Mars ! Il est interdit d'utiliser des liquides, des composés biologiques, du matériel radioactif (dommage, par de générateurs radio-isotopiques pour le courant !). L'utilisation de parties mobiles est déconseillée. Cette nano-expérience prendra place sur l'atterrisseur au sein de l'expérimentation scientifique MECA, en plein milieu des plaques de tests (constituées de différents échantillons qui seront exposés aux rigueurs de l'environnement martien). Cette nano-expérience sera une opportunité formidable pour des étudiants d'acquérir des notions dans un grand nombre de domaines comme la conception d'un instrument, sa mise en uvre, la récupération et du traitement des données reçues, etc. Les étudiants doivent dans un premier temps fournir un prototype de l'expérimentation, ainsi qu'une courte description. Ils doivent également tenir à jour un journal qui présente le développement de l'expérience. 10 finalistes seront alors sélectionnés. Les expériences choisies seront construites puis certifiés selon les normes en vigueur pour le spatial. Et si tout se passe bien, l'une d'elle sera intégré au paquet MECA ! Pour en savoir plus :
|
![]() |
L'atterrisseur de la mission Surveyor 2001 (Crédit photo : NASA/JPL). L'atterrisseur de Mars Surveyor 2001 avec le dispositif d'étude des radiations (MARIE), la caméra de descente (MARDI), le dispositif d'étude de l'environnement martien (MECA) et le module permettant de valider la production de carburant in situ (MIP). Le bras mobile va servir pour le déploiement de l'astromobile (sur une distance maximale de 1 mètre) et pour les prélèvements d'échantillons (Crédit photo : NASA/JPL). L'astromobile de la mission Mars Surveyor 2001 ressemblera comme deux gouttes d'eau à Sojourner, le petit robot de la mission Pathfinder (Crédit photo : NASA/JPL). Schéma résumant la position des différents instruments scientifiques du paquet APEX : l'atterrisseur porte la caméra panoramique (PanCam) et un spectromètre travaillant dans le domaine infrarouge (Mini TES). Le bras robotique est muni du spectromètre Mössbauer. L'astromobile Marie Curie, presque identique au robot de Pathfinder, transporte un spectromètre (APXS), alpha proton rayons X (Crédit photo : NASA/JPL). |
Labrot © 1997-2023. Dernière mise à jour : 30 juillet 2000. Des commentaires, corrections ou remarques ? N'hésitez pas, écrivez moi! | index |