Les différents types de tissus végétaux
(travail en cours)

Cette page, qui est actuellement en cours de construction, présente les principaux types de tissus rencontrés dans les coupes histologiques effectuées sur du matériel végétal (racines, tiges, feuilles, graines, etc.). Seront abordés les tissus de revêtements (épidermes), les parenchymes, les tissus de soutien, les tissus conducteurs, les tissus sécréteurs, et enfin les méristèmes.

Les épidermes

Tissu de revêtement par excellence, le rôle des épidermes est de protéger un organe (racine, tige ou feuille) du milieu extérieur. Parfois recouvert d'une cuticule imperméable, c'est à son niveau que s'ouvrent les stomates, qui permettent les échanges gazeux. L'épiderme supporte également souvent des poils (trichomes) à rôle protecteur (poils tecteurs) ou sécréteur (poils glandulaires). Il s'agit d'un tissu dit primaire, issu de la multiplication de cellules appartenant à un méristème primordial.

 
L'épiderme dans une coupe transversale assez fine d'une feuille d'iris (Iris magnifica). L'épiderme, qui constitue la première barrière avec le milieu extérieur, apparaît clairement constitué d'une seule file de petites cellules. On distingue un stomate à gauche. Etzold FCA (x40) L'épiderme d'une feuille de lin de Nouvelle-Zélande (Phormium tenax), ici vu en coupe transversale montre une cuticule très épaisse, possédant au moins deux couches. La cuticule est particulièrement développée chez les espèces xérophytes (plantes adaptées à des milieux caractérisés par une sécheresse marquée). Etzold FCA (x40).  

 

Les parenchymes

Sous le terme parenchyme, on désigne le tissu fondamental de remplissage des organes végétaux. Les parenchymes sont généralement composés de cellules peu spécialisées, à paroi fine, souvent arrondies, ce qui fait qu'au niveau des zones de contact subsistent un vide, que l'on nomme méat. Les parenchymes assurent généralement la synthèse (par exemple parenchyme chlorophyllien) ou le stockage de composés organiques. On en distingue de nombreux types : palissadique (assimilateur), lacunaire ou spongieux (à méats), aérifère (aérenchyme), médullaire (moelle), de réserve, ligneux, libérien, etc. Quand la situation l'exige, les parenchymes peuvent également se dédifférencier pour redonner naissance à des cellules méristématiques (régénération d'un organe perdu, fabrication d'un organe adventif, etc.).

 

 
Parenchyme fondamental de remplissage dans une tige de valériane (Valeriana officinalis) vue en coupe transversale. A cause de la forme assez géométrique des cellules, les méats sont de petites tailles. Etzold FCA (x40) Parenchyme de réserve amylifère dans une racine de néottie nid-d'oiseau (Neottia nidus-avis) vue en coupe transversale. Les grains d'amidon (un polymère de glucose), qui constituent pour la plante une réserve, sont ici de petites tailles. Etzold FCA (x40).  
 
  Parenchyme aérifère (aérenchyme) dans une tige de pesse d'eau (Hippuris vulgaris) vue en coupe transversale. Il s'agit d'une adaptation à l'environnement aquatique, pauvre en oxygène. Carmino-vert de Mirande (x10) Parenchyme aérifère étoilé dans une tige de jonc (Juncus) vue en coupe transversale. Là encore, ce parenchyme très esthétique est une adaptation à un environnement pauvre en air. Carmino-vert de Mirande (x40)

 

Les tissus de soutien

Collenchyme

Le collenchyme est un tissu végétal primaire de soutien caractérisé par des cellules dont les parois cellulosiques sont fortement épaissies. On distingue plusieurs types de collenchyme, selon que la cellulose s'est accumulée :

Les cellules du collenchyme restent vivantes, et conservent la possibilité d'échanger du matériel avec les cellules environnantes grâce à des ponctuations. Le collenchyme continue de permettre l'élongation des cellules.

 

Collenchyme rond dans une aile de la tige de gaillet gratteron (Galium aparine) vue en coupe transversale, Etzold FCA (x25). L'image ci-dessus est annotée Collenchyme angulaire dans une tige de courge (Cucurbita) vue en coupe transversale, Etzold FCA (x40). L'image ci-dessus est annotée Collenchyme tangentiel dans un pétiole de sureau (Sambuscus nigra) vue en coupe transversale, Etzold FCA (x40). L'image ci-dessus est annotée

 

Sclérenchyme

Le sclérenchyme est un tissu de soutien et de protection caractérisé par des cellules mortes dont les parois cellulaires se sont considérablement épaissies par un dépôt de lignine. Les cellules du sclérenchyme prennent souvent la forme de fibres (corps cellulaires étirés, aux extrémités effilées). Elles peuvent également former des sclérites : ce terme désigne une cellule dont la paroi s'est recouverte d'un dépôt très épais et irrégulier de lignine. Les sclérites sont généralement disséminées dans des parenchymes.

 

Sclérenchyme périvasculaire dans une cladode de fragon petit-houx (Ruscus aculeatus) vue en coupe transversale, Etzold FCA (x40). L'image ci-dessus est annotée Une sclérite au niveau du parenchyme aérifère d'une feuille de nénuphar (Nymphaea) vue en coupe transversale, Etzold FCA (x20). L'image ci-dessus est annotée Des sclérites (scléréides) prismatiques dans le tégument d'une graine de haricot (Phaseolus vulgaris) vue en coupe transversale, Etzold FCA (x40). L'image ci-dessus est annotée
   
Des sclérites (cellules de pierre) dans le parenchyme d'une poire (Pyrus Communis) vue en coupe transversale, Etzold FCA (x40) L'image ci-dessus est annotée    

 

Quelques images illustrant mon laboratoire, ainsi que les techniques histologiques employées pour réaliser les préparations microscopiques présentées dans sur galerie sont disponibles ici. Toutes les photographies de cette page sont sous copyright (© Philippe Labrot/Nirgal.net, tous droits réservés). Me contacter si vous êtes intéressé par une utilisation, commerciale ou non, de certains clichés.

Labrot © 1997-2025. Dernière mise à jour : 28 décembre 2024. Des commentaires, corrections ou remarques ? N'hésitez pas, écrivez moi! index