Racine aérienne d'orchidée (Phalaenopsis), coupe transversale (x4) |
|
![]() |
Les
orchidées sont des plantes fascinantes à bien des égards, que ce soit
pour leur mode de fécondation, les relations qu'elles entretiennent dès
la graine avec
les champignons, ou encore d'une manière plus générale leur grande
beauté. Nous allons nous intéresser ici à un autre aspect étonnant de
leur vie. A l'état
sauvage, surtout dans les régions tropicales humides, les orchidées poussent
souvent en épiphyte sur des branches d'arbres. Elles développent alors des
racines qui ne peuvent pas atteindre ni s'enfouir dans le sol, et qui
sont donc par définition ... aériennes. Mais comment fonctionnent-elles
? Le microscope apporte ici, comme bien souvent, une réponse. La coupe transversale d'une racine aérienne de Phalaenopsis (Orchidaceae, monocotylédones) présentée ci-dessus a été colorée par l'Etzold FCA : les cellules à parois lignifiées sont colorées en rouge/rose par la fuchsine basique, celles à parois subérifiées apparaissent en jaune/brun grâce à la chrysoïdine, et celles dont les parois sont restées cellulosiques sont teintées en bleu par le bleu astral. Sur la coupe en question, de la périphérie vers le centre, on peut facilement identifier :
Le cylindre central renferme :
Diagnose sur la coupe : l'organe est à symétrie axiale, l'épiderme ne montre pas de stomates ni de cuticule, xylème et phloème sont en position alternée, il s'agit d'une racine. Ce diagnostic est confirmé par l'importance du diamètre du cortex par rapport au cylindre central et l'absence notable de tissus de soutien (pas de collenchyme ou de sclérenchyme). La présence d'un voile (vélamen) indique que nous avons affaire à une racine aérienne. Étant donné la présence d'un endoderme bien individualisé, l'absence de tissus secondaires et le nombre relativement important de faisceaux conducteurs, on peut en déduire que la racine est celle d'une monocotylédone. |
Labrot © 1997-2025. Dernière mise à jour : 8 juin 2020. Des commentaires, corrections ou remarques ? N'hésitez pas, écrivez moi! | index |