Pédoncule floral de lotus sacré (Nelumbo nucifera), coupe transversale (x1,65) |
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Le lotus sacré (Nelumbo nucifera) est une plante aquatique vivace d'eau douce appartenant à la famille des Nélumbonacées. Se développant à partir d'un rhizome ancré dans la vase, il traverse la colonne d'eau pour faire émerger de larges feuilles peltées à la surface hydrophobe et de grandes fleurs très jolies mais éphémères, portées par un pédoncule dont il va être question ici. En cas de fécondation, les fleurs donnent naissance à des faux-fruits, issus du développement du réceptacle floral (et non d'un ovaire). Ces derniers, très étranges, ressemblent un peu à des pommeaux d'arrosoir, et comportent de nombreuses alvéoles ouvertes au sein desquelles sont enchâssées de petits akènes (vrais fruits secs indéhiscents). Protégées par le péricarpe extrêmement coriace des akènes, les graines du lotus sont connues pour posséder une longévité exceptionnelle (plus d'un millier d'années). Dans plusieurs civilisations orientales, le lotus est considéré comme une plante sacrée. Ainsi, pour ne donner qu'un exemple, chez les bouddhistes, le lotus symbolise l'illumination, par lequel l'être humain est capable, depuis les ténèbres de sa condition (représentées par la boue), de s'élever vers la lumière et la connaissance. Le lotus possède par ailleurs de nombreux usages pratiques, notamment médicinal et alimentaire. La coupe d'un pédoncule floral de Nelumbo nucifera prélevé dans le parc Pathum Wananurak à Bangkok en Thaïlande et présentée sur cette page a été colorée par la méthode de Robin Wacker : les cellules à parois lignifiées sont colorées en rouge/rose par le rouge d'acridine, les cellules dont la paroi est restée cellulosique sont teintées en bleu ou en vert par le bleu alcian, tandis que les cellules à parois subérifiées ou la cuticule sont colorées en jaune ou orange par l'acriflavine. Étudiée au microscope, la section permet de distinguer :
Diagnose sur la coupe : La symétrie radiale, la présence d'un épiderme sclérifié, la différentiation centrifuge du xylème et la superposition xylème/phloème sont autant d'indices qui militent en faveur d'une tige. La présence d'une multitude de faisceaux vasculaires disposés sur plusieurs cercles ainsi que leur type (collatéral fermé) sont des caractères d'une plante monocotylédone, même si le lotus possède également en réalité des traits de dicotylédone. Enfin, la structure de la moelle, architecturée en aérenchyme, indique une adaptation au milieu aquatique. |
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