Grain de maïs (Zea mays), coupe longitudinale médiane (x4)

 

 

Chez le maïs (Zea mays), les grains sont portés par centaines par un épi, grappe dont les fleurs sont sessiles, sans pédoncule. Les grains eux-mêmes sont désignés par le terme de caryopse, nom donné par les botanistes à l'akène (fruit sec contenant souvent une seule graine, et qui ne s'ouvre pas à maturité) des graminées. Chez un caryopse, la paroi de la graine est soudée de manière intime à celle du fruit, ce qui fait que l'on confond souvent les deux. Par abus de langage, on prend le grain de maïs pour une graine, alors que c'est en fait un fruit.

La coupe d'un grain de maïs présentée ci-dessus a été colorée par le mélange safranine/vert lumière. La safranine colore en rouge les tissus lignifiés ainsi que le contenu intracellulaire de certaines cellules, et le vert lumière les cellules ayant conservé une paroi purement cellulosique.

Sur la coupe en question, de la périphérie vers le centre, on peut identifier :

  • Le péricarpe, c'est à dire la paroi de fruit (qui est ici sec). Sous le péricarpe se trouve la graine elle-même, qui adhère à ce dernier via son tégument. Le péricarpe et le tégument constituent les enveloppes du grain de maïs.
  • La plus grande partie du volume de la graine est occupée par des substances de réserve (endosperme), qui serviront à assurer la croissance de l'embryon lors de la germination de la graine. On trouve d'abord la couche à aleurone, constituée de cellules renfermant des grains protéiques. C'est également à ce niveau que se trouvent les pigments qui colorent les grains de maïs.
  • Après la couche à aleurone se trouve l'albumen, qui peut être soit vitreux et dur (il est alors qualifié de corné), soit plus tendre et farineux. Les proportions d'albumen corné et farineux changent selon les variétés de maïs. Dans l'albumen corné, les réserves sont sous forme de cellulose. Dans l'albumen farineux, il s'agit d'amidon (un polymère de glucose).
  • Enfin, on trouve l'embryon, qui est véritablement une plante en miniature. Celui-ci comporte en effet une petite racine (la radicelle) protégée par le coléorhize, une petite tige (la tigelle), qui se termine par un bourgeon apical, la gemmule, coiffée par le fourreau du coléoptile protecteur. Le maïs étant une monocotylédone, l'embryon comporte également un seul cotylédon, feuille embryonnaire pouvant contenir des réserves et assurant l'alimentation de la plantule par le biais de la photosynthèse, et dont la forme diffère souvent des feuilles qui apparaîtront sur la plante à l'état adulte.

 

 

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