Fleur de mini-tomate (Solanum Lycopersicum), coupe longitudinale (x4)

La tomate (genre Solanum) est une plante herbacée rangée dans la famille des Solanacées, et qui produit des fruits (au sens botanique du terme) qui sont parmi les plus consommés au monde. Sur les variétés sauvages, les fleurs se forment le long d'une inflorescence indéfinie : l'axe de la plante est terminé par un bourgeon, et non une fleur, et peut donc s'allonger de manière continue. Les premières fleurs apparaissent à la base de l'inflorescence. Par conséquent, sur une inflorescence mature, on trouve des tomates à la base, puis à mesure que l'on remonte vers le haut, des fruits en formation, des fleurs et enfin des boutons floraux. Avec un tel comportement, les tomates ne peuvent également pas être mures en même temps, et sur un même plant, elles prennent une couleur qui varie du vert (souvent jugé comme indésirable) au rouge. De nombreuses variétés cultivées (cultivars) ont été modifiées génétiquement pour obtenir une inflorescence définie, de manière à bénéficier de ses avantages.

Construite selon un ordre 5 (pentamérie), la fleur de la tomate est hermaphrodite (bisexuée), partiellement actinomorphe (à symétrie radiale), l'axe de symétrie étant toutefois un peu oblique (il y a début de zygomorphie). Elle comporte plus précisément :

• Un périanthe cyclique double, qui se décompose de la manière suivante:

  • Un calice gamosépale formé de cinq sépales verts soudés, qui persiste à la base du fruit mûr avec un morceau du pédoncule, ce qui indique clairement le caractère supère de l'ovaire.

• Une corolle gamopétale constituée de 5 pétales jaune vif soudés et rotacée (qui s'épanouit en prenant la forme d'une roue), et dont les extrémités sont souvent tournées vers l'arrière.

• Un androcée cyclique, composé d'un verticille de 5 étamines de taille identique, insérées sur la corolle, dont le filet demeure libre mais qui sont soudées au niveau des anthères (anthères cohérentes), en formant un cône renflé qui entoure le pistil. La soudure des anthères apparaît de manière visible sur la coupe. La déhiscence est longitudinale, latérale et introrse (les fentes de déhiscence des anthères sont orientées vers l'intérieur de la fleur).

• Un gynécée cyclique constitué normalement de deux carpelles à ovaire supère (le gynécée étant situé au-dessus de toutes les autres pièces florales, périanthe et androcée), et qui délimite deux loges (caractère biloculaire) séparées par une cloison médiane (ou septum) dans lesquelles s'avancent de volumineux placentas présentant une placentation axile. Les ovules, portés par les placentas, sont nombreux. Le pistil possède un seul style (non visible ici). Chez de nombreuses variétés, le nombre de carpelles, et donc de loges, est supérieur à deux.