Fleur de pâquerette (Bellis Perennis), coupe longitudinale (x4)

 

 

La pâquerette (Bellis perennis) est une petite plante herbacée vivace très connue appartenant à la famille des astéracées (composées). C'est l'une des premières plantes à fleurir lorsque le printemps arrive. Son inflorescence est une capitule, c'est à dire un regroupement de multiples fleurs miniatures insérées sur un même réceptacle, et qui imite une fleur unique. Contrairement au pissenlit, qui est aussi étudié sur ce site, la pâquerette n'est pas une liguliflore, mais une radiée. Le capitule est en effet constitué sur son pourtour de fleurs femelles avec une corolle formant une grande languette blanche (souvent rosée sur la face inférieure) tournée vers l'extérieur (la ligule), et au centre un grand nombre de fleurons tubulés jaunes hermaphrodites (mâle et femelle).

La coupe longitudinale d'une capitule de pâquerette présentée ci-dessus a été colorée par le mélange safranine/vert rapide : les cellules à parois lignifiées sont colorées en rouge/rose par la safranine (qui met surtout ici en évidence certains organites intracellulaires, les tissus lignifiés étant majoritairement absents), et celles dont les parois sont restées cellulosiques sont teintées en bleu/vert par le vert rapide.

Cette coupe permet d'observer, depuis le bas vers le haut :

  • Le pédoncule, qui supporte la capitule.
  • Les bractées de l'involucre, recourbées vers le haut, et qui protègent le bouton floral tant que ce dernier ne s'est pas épanoui.
  • Le réceptacle fortement bombé, sur lequel sont insérés les fleurons tubulés et les fleurs (demi-fleurons) ligulées.
  • Les ligules des fleurs ligulées, sans que le plan de coupe ne passe de manière sûre au centre de l'une d'entre elles.
  • Un certain nombre de fleurons, coupés dans le sens de la longueur, ce qui permet d'apercevoir dans la majorité des cas au moins :
     
    • les ovaires infères, qui renferment chacun un unique ovule anatrope à placentation basale.
       
    • la corolle, formée de cinq pétales soudées, elle est donc pentamère gamopétale.
       
    • les étamines à déhiscence introrse, dont les anthères, avec leurs sacs polliniques remplis de grains de pollen (colorés en rouge par la safranine) sont faciles à repérer. Adhérentes entre elles et soudées aux pétales de la corolle, elles forment un manchon autour du style, les filets étant par contre libres.

    Étant donné que les fleurons ne sont pas parfaitement droits, il n'est pas possible d'en suivre un complètement depuis l'ovaire jusqu'au sommet. Le style dressé, qui surmonte l'ovaire, les deux stigmates recourbés par lequel il se termine, ainsi que les filets des étamines ne sont pas facilement visibles. Des coupes transversales, effectuées à différent niveaux du bouton floral ou de la capitule ouverte, seraient bien plus lisibles.

Après fécondation d'un ovule par le tube pollinique d'un grain de pollen posé sur le stigmate, l'ovaire se transformera en fruit, qui sera ici un akène (fruit sec indéhiscent). Contrairement à ceux du pissenlit, il ne possédera pas de pappus, l'aigrette de soies étant remplacée chez la pâquerette par un ensemble d'écailles.

 

   
Inflorescence (capitule) radiée de pâquerette (Bellis perennis), coupe longitudinale, fleuron avec ovaire, style, anthères et corolle (x5) L'image ci-dessus est annotée    

 

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