Feuille de Muguet (Convallaria majalis), monocotylédone, coupe transversale du limbe (x4)

 

 

Le muguet est une plante vivace à rhizome (tige souterraine), commune dans les sous-bois (chênaies et hêtraies) des régions tempérées de l’hémisphère nord. Est présenté ici une coupe transversale du limbe d'une feuille, colorée au carmino-vert de Mirande, un mélange de deux colorants : du carmin aluné (qui colore les cellules à parois cellulosiques en rouge-rose), et du vert d'iode (qui colore les cellules à parois lignifiées en vert).

Le limbe présente des stomates qui s'ouvrent à la fois au niveau de la face adaxiale (qui est orientée vers la tige, c'est la face ventrale ou l'épiderme supérieur) et de la face abaxiale (dirigée quant à elle vers l’extérieur, c'est la face dorsale ou l'épiderme inférieur). Il n'y a pas de cuticule visible. On trouve également un mésophylle (parenchyme assimilateur chlorophyllien) homogène, et des nervures, où se trouvent les faisceaux conducteurs. Celles-ci sont toutes parallèles, car coupées de manière orthogonale, ce qui explique qu'elles ressortent avec netteté à la coupe.

L’axe de symétrie de l’organe passe par la nervure principale, de taille plus importante que les nervures latérales. Chaque faisceau cribro-vasculaire, que ce soit celui de la nervure centrale ou ceux des nervures latérales, possède la même structure : tournée vers la face adaxiale du limbe se trouve le pôle ligneux, avec à l’extérieur le proto-xylème, et vers l’intérieur le méta-xylème. Au contraire, les éléments conducteurs du phloème primaire sont localisés du côté de la face abaxiale, et sont protégés par un manchon de sclérenchyme. Une gaine de parenchyme vasculaire, dont les cellules possèdent des parois épaissies, entoure chaque faisceau.

Diagnose sur la coupe : La symétrie bilatérale, ainsi que la forme aplatie de l’organe signe clairement le limbe d'une feuille. L’épiderme à stomates indique un organe aérien. Le fait que les nervures soient toutes parallèles entre elles, l’absence notable de tissus conducteurs secondaires, l'homogénéité du mésophylle constituent autant de critères permettant de déterminer qu’il s’agit d’une monocotylédone. Enfin, l’absence de cuticule au niveau des épidermes fait penser à une plante qui n’a pas à limiter sa transpiration, et qui doit vivre dans un milieu humide, ombragé.

 

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