Feuille de camphrier (Cinnamomum camphora), coupe transversale, nervure et glandes à essence (x20) |
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Le
camphrier (Cinnamomum camphora) est un arbre appartenant à la famille
des lauracées, à partir duquel on extrait plusieurs principes actifs,
dont le camphre. La coupe d'une feuille de camphrier présentée sur cette page a été colorée par de l'Etzold FCA : les cellules à parois lignifiées sont colorées en rouge/rose par la fuchsine basique (qui met également en évidence certains détails intracellulaires), celles à parois subérifiées (quand elles sont présentes) apparaissent en jaune/brun grâce à la chrysoïdine, et celles dont les parois sont restées cellulosiques sont teintées en bleu par le bleu astral. Depuis la face supérieure jusqu'à la face inférieure, on observe un épiderme supérieur monocellulaire, recouvert par une cuticule, un parenchyme palissadique assimilateur, un parenchyme lacuneux et enfin un épiderme inférieur à petites cellules, avec ici et là des stomates et une mince cuticule. La coupe donne aussi à voir une imposante nervure centrale, ainsi que deux nervures secondaires, à gauche et à droite de cette dernière. Au niveau de la nervure centrale, on peut distinguer en haut et en bas des renforts de collenchyme, ainsi qu'un seul faisceau cribro-vasculaire, entouré par une gaine de sclérenchyme. Le faisceau vasculaire est classique, avec du xylème en position supérieure recouvrant une bande de phloème, avec entre les deux une mince couche de cambium. Deux cellules ovales, avec une paroi mince et une grande lumière, sont visibles au niveau du parenchyme palissadique. Ce sont des cellules à essence, qui produisent une huile essentielle dont on retire le camphre (qui est cependant surtout extrait du bois, plus que des feuilles). Deux autres cellules à essence plus petites, de forme hexagonale, sont visibles sous le côté droit de la nervure centrale. Diagnose sur la coupe : La façon dont l'organe se présente sous le microscope montre que nous avons affaire à un limbe foliaire : la symétrie bilatérale signe une feuille, et l’aspect aplati de l’organe un limbe. La nature hétérogène du mésophylle (parenchyme palissadique en haut, lacuneux en bas) est un critère de dicotylédone, tout comme l'est la présence de structures secondaires (xylème et phloème) séparées par un cambium, au niveau de la nervure centrale. La présence d'une cuticule au niveau de l'épiderme supérieur et inférieur indique une adaptation à la sécheresse. Enfin, les glandes à huile doivent être mentionnées. |
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