Tige de souchet à papier (Cyperus papyrus), coupe transversale (x2,5) |
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Appartenant à la famille des Cyperacées, le souchet à papier (Cyperus papyrus), appelée aussi souchet du Nil ou plus communément papyrus, est une plante herbacée originaire d'Afrique qui affectionne les zones humides. Pouvant atteindre plusieurs mètres de haut, le souchet à papier possède une tige à section triangulaire, qui supporte à son sommet une ombelle très esthétique constituée de rayons fins. Particulièrement abondant dans l'Antiquité sur les berges du Nil, le souchet a permis la fabrication, dans l'Égypte ancienne, du premier papier de l'histoire, l'emblématique papyrus. Les tiges du souchet étaient d'abord écorcées pour ôter le cortex chlorophyllien et récupérer seulement la moelle. Celle-ci était ensuite découpée en lamelles fines, qui étaient baignées dans de l'eau avant d'être entrecroisées pour former un aplat. Ce dernier était ensuite placé sous presse pour expulser l'eau et faire se coller entre elles (naturellement ou avec l'ajout d'un liant) les bandelettes, avant d'être martelé et même poli. Le résultat était une feuille de papyrus, un support d'écriture qui joua un grand rôle dans le rayonnement de la civilisation égyptienne. Pour réaliser la coupe présentée sur cette page, la tige d'une jeune pousse de papyrus a été prélevée dans un jardin botanique de la ville de Bangkok en Thaïlande. Une fois la section transversale réalisée, celle-ci a été traitée par de l'Etzold FCA : les cellules à parois lignifiées se retrouvent colorées en rouge/rose par la fuchsine basique, celles à parois subérifiées (quand elles sont présentes) apparaissent en jaune/brun grâce à la chrysoïdine, et celles dont les parois sont restées cellulosiques sont teintées en bleu par le bleu astral. De la périphérie vers le centre, on peut aisément distinguer :
Diagnose sur la coupe : La symétrie radiale, la présence d'un épiderme cutinisé porteur de stomates, l'existence de tissus de soutien (îlots de sclérenchyme corticaux et parenchyme lignifié au niveau des lacunes), la différentiation centrifuge du xylème et la superposition xylème/phloème sont autant d'indices qui militent en faveur d'une tige. La présence d'une multitude de faisceaux vasculaires collatéraux fermés disposés sur plusieurs cercles pointe vers une plante monocotylédone. Enfin, la structure de la moelle, organisée très clairement en aérenchyme, indique une adaptation au milieu aquatique. |
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