Tige âgée d'aristoloche (Aristolochia macrophylla), coupe transversale (x2) |
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Les
aristoloches sont des lianes, donc des plantes possédant une grande
flexibilité, ce qu'illustre parfaitement bien la structure de leur tige.
Au départ, chez la jeune tige encore verte, la structure primaire se
compose de faisceaux vasculaires séparés par du parenchyme et disposés
en circonférence. Dans un second temps, lors de l'édification des
structures secondaires responsables de l'épaississement de la tige, la
mise en place du cambium libéro-ligneux s'effectue par le raccordement
du cambium intra-fasciculaire (issu du procambium) avec le cambium
inter-fasciculaire (qui provient lui des rayons médullaires). Le
résultat est alors une tige où alterne des sections rigides constituées
de bois et des sections souples formées de parenchyme (avec ça et là un
renforcement par des amas de sclérenchyme). Un autre caractère
fréquemment retrouvé dans les tiges de type liane est la présence, au
niveau du bois, de vaisseaux de diamètres importants, capable
d'acheminer un flux conséquent de sève brute. Sur la coupe de tige âgée d'Aristolochia macrophylla ci-dessus, de la périphérie vers le centre, on peut identifier :
Diagnose sur la coupe : l'organe est à symétrie axiale, et xylème et phloème sont superposés, il s'agit donc bien d'une tige. La présence de tissus de soutien (sclérenchyme) et de lenticelles signent clairement un organe aérien. La disposition des faisceaux cribro-vasculaires en un seul cercle indique l'appartenance aux dicotylédones. La structure composite (portions rigides alternant avec des secteurs souples) est caractéristique d'une liane. Autres renseignements sur la plante : La famille de l'aristoloche (Aristolochiaceae) regroupe environ 500 espèces. Les botanistes s'accordent à reconnaître que les aristoloches comptent parmi les plus primitives des dicotylédones, même si ces dernières possèdent néanmoins des caractères plus ou moins évolués. Les fleurs dégagent une odeur fétide qui attire certains insectes (mouches en particulier) nécessaires pour la pollinisation. Un soin particulier doit être apporté à la culture et à la manipulation des aristoloches, car ce sont des plantes très toxiques. Elles produisent effectivement des acides aristolochiques doués de pouvoir carcinogène, et capable d'occasionner des dégâts très sérieux au système rénal. Ce qui n'empêche pas ces plantes d'appartenir à certaines pharmacopées, notamment indienne et chinoise. |
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